Qu’est-ce qu’un bilan psychomoteur ?
Je vais ici vous parler plus spécifiquement du bilan psychomoteur dans le cadre du cabinet libéral.
L’article R4332-1 du code de la santé publique stipule :
« Les personnes remplissant les conditions définies aux articles L. 4332-2, L. 4332-4 et L. 4332-5 sont habilitées à accomplir, sur prescription médicale et après examen neuropsychologique du patient par le médecin, les actes professionnels suivants : 1 – Bilan psychomoteur,… » (la suite ici )
Nous voilà bien avancés…
Essayons donc d’éclaircir un peu les choses :
Le patient qui consulte en psychomotricité arrive avec un/des symptômes.
Le bilan permettra de trouver la/les causes.
Ainsi, le psychomotricien pourra établir, en lien avec les autres praticiens s’il y a d’autres suivis mis en place, un projet thérapeutique adapté et cohérent, en adéquation avec les besoins et désirs spécifiques du patient.
Le bilan psychomoteur permet d’évaluer les compétences globales du patient à un instant T.
Les différents items suivants seront évalués :
- Equilibre
- Motricité fine
- Motricité globale
- Latéralité
- Coordinations et dissociations
- Tonus
- Graphisme
- Schéma corporel
- Image du corps
- Organisation spatio-temporelle
- …
La psychomotricité étant un métier qui rime avec globalité, peu importe la demande originale, tous ces items seront évalués afin de pouvoir avoir une image globale du patient, de ses compétences et de ses besoins.
Pour se faire, le psychomotricien dispose de plusieurs outils :
- Des tests étalonnés,
avec des percentiles, des déviation standard… ils permettent de situer un individu par rapport à une moyenne et, le cas échéant, de pouvoir contribuer au diagnostic d’une pathologie. (sans pour autant que le psychomotricien puisse poser le diagnostic lui-même, car, rappelons-le, seuls les médecins sont habilités à le faire. )
- Des tests plus subjectifs, faisant appels à nos fines capacités d’observations.
Mais ces tests seuls ne suffisent pas. L’anamnèse, indispensable, a toute son importance afin de pouvoir resituer le patient dans son contexte environnemental (familial, médical, professionnel, psychologique, scolaire, etc…)
Puis, pour le praticien, viens le moment de coter les tests, de faire des liens entre tout ce que le patient nous a donné à voir et à entendre ; c’est la rédaction du bilan psychomoteur.
C’est le temps que personne ne voit… (Personnellement, la moyenne est de 3h par bilan.)
Cette prise de recul permettra de définir les besoins du patient et de mettre en place le projet thérapeutique.
Si il y a lieu, le psychomotricien pourra également suggérer des bilans complémentaires (orthophonie, orthoptie, ORL,…) en lien avec le médecin prescripteur.
Le bilan étant, comme dit précédemment, l’évaluation des compétences du patient à un instant T, il sera aussi le support qui permettra d’évaluer, de quantifier ses progrès.
Le compte rendu écrit de ce bilan est un document médical. A ce titre, il est donc confidentiel et soumis au secret professionnel.
© Journal d’une psychomot’